3/3 Genre et TDAH : Mon diagnostic et moi
Où je termine ma trilogie du vendredi en vous expliquant ce que le diagnostic TDAH a changé dans ma vie (spoiler : tout) et comment j'ai décidé de le prendre (spoiler : avec des pincettes).
Préambule : Cette lettre est la troisième et dernière d’une série consacrée au TDAH (trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité) chez les femmes (dans la recherche en psychologie, le mot « femme » est employé pour couvrir un spectre de genre large incluant toutes les personnes socialisées dans le genre féminin dans leur enfance). Vous pouvez lire les deux premiers volets, consacrés aux biais de genre dans la recherche sur le TDAH et à mes stratégies personnelles, ici et ici . Ils sont réservés aux abonné·es premium de cette newsletter. Si vous ne l’êtes pas encore, il n’est pas trop tard, regardez, il suffit de cliquer :
Cette série a été très lue et très appréciée et je vous remercie infiniment pour ça. Je sais que vous êtes nombreuses à rechercher des contenus sur ce trouble. Sachez que dans le chat de La Douceur, vous êtes des dizaines à partager des lectures, des conseils et des témoignages. C’est à ce jour ma plus grande fierté concernant mon Substack. Je suis sûre que vous allez avoir pleeeein de questions après la lecture de cette lettre bien trop longue et bien trop intime, donc promis j’y passerai une tête ce week-end pour échanger avec vous.
Sommaire :
Introduction palpitante
1. Comorbidités et errance médicale, évidemment
2. L’enfant intérieur et l’enfant extérieur
3. Le diagnostic avec des pincettes (avec photo exclusive de mon chaos intérieur)
4. Pas un (fucking) super pouvoir
5. La magie de la tout-doux liste
Bonjour les Douceurs,
Mmmmh (gémissement satisfait).
Je suis installée pour réviser mes partiels, calée devant mon ordi à la bibliothèque universitaire - j’ai chopé une place près de la fenêtre. J’ai pris le livre qu’il me faut (Manuel de Psychologie Cognitive), enfilé mes lunettes et mes bouchons d’oreille.
Je suis censée réviser la deuxième partie du cours sur les mécanismes de l’attention (ironie subtile), mais une force obscure a décidé que c’était maintenant qu’il fallait écrire cette lettre. C’est comme ce matin, quand j’ai vidé le lave-vaisselle au lieu de partir chez le dentiste.
Eh bien d’accord. Je vais vous la pondre, la lettre finale sur mon diagnostic. Peut-être parce que je me sens particulièrement vulnérable cette semaine (fin de trimestre + règles + approche des fêtes). Pour vous donner une idée, j’ai pleuré trente minutes dans la rue après avoir reniflé un “oui" contrit à ma dentiste qui m’a proposé, après une tentative de détartrage, de revenir un jour "où je me sentirais mieux".
Bon. C’est parti.
1. Comorbidités et errance médicale, évidemment
Depuis que je parle de mon TDAH ici, je reçois beaucoup de messages de lectrices qui évoquent les comorbidités – les troubles ou conditions qui s'ajoutent à un diagnostic principal et qui compliquent un peu plus la vie. Dans le cas du TDAH, et particulièrement chez les femmes, ces comorbidités sont nombreuses : troubles du comportement alimentaire, anxiété, troubles dépressifs, trouble du spectre autistique… Cela engendre une errance médicale qui peut durer des décennies.
J’ai vécu cette errance.
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