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Genre et TDAH (1/3) : Petites filles sages et sous-diagnostic
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Genre et TDAH (1/3) : Petites filles sages et sous-diagnostic

Où je me lance dans mon grand projet de l'automne : une lettre en trois volets qui vous raconte tout ce que j'ai appris du TDAH avec mes lunettes de féministe, recos, conseils et blagues incluses.

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Lauren Bastide
oct. 25, 2024
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Genre et TDAH (1/3) : Petites filles sages et sous-diagnostic
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Préambule : Cette lettre est la première d’une série consacrée au TDAH (trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité) chez les femmes (dans la recherche en psychologie, le mot « femme » est généralement employé pour couvrir un spectre de genre large incluant toutes les personnes socialisées dans le genre féminin dans leur enfance, je tâcherai d’être plus inclusive ici). Cette série contiendra trois volets, qui seront publiés le dernier vendredi de chaque mois jusqu’en décembre. Le premier - celui-ci - est consacré aux biais genrés dans la recherche sur le TDAH. Dans le second, je vous parlerai de mon propre vécu et de mon diagnostic tardif. Le troisième sera une liste de conseils testés et approuvés pour mieux vivre avec son TDAH. Cette série est réservée aux abonné·es premium de cette newsletter. Si vous ne l’êtes pas encore, vous pouvez le devenir en cliquant là :

(Si le sujet vous intéresse moyen ne vous inquiétez pas, j’alternerai les volets de cette série avec des lettres de recommandations culturelles qui j’en suis sûre vous combleront de joie. Merci pour votre soutien !)

Aussi : Breaking nouvelle ! j’ai décidé d’ouvrir un « chat » Substack, parce que je suis certaine que cette série va vous donner envie d’échanger. Cet espace est à un clic de vous, ci-dessous (le mieux est de télécharger l’app pour y accéder). Vous pouvez y converser entre membres premium des Douceurs, et je viendrai souvent glisser une tête. Voilà. C’était un long préambule je sais. Maintenant, prenez votre tisane et place à la lettre.

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Sommaire (ouais j’ai fait un sommaire pour votre confort de lecture 💅):

  • Introduction surprenante

  • 1. Cent ans pour comprendre que le TDAH concerne les femmes

  • 2. Quand les stéréotypes de genre invisibilisent les symptômes

  • 3. Le cocktail explosif des fluctuations hormonales et du TDAH

  • 4. TCA, dépression, addiction : les cadeaux genrés bonus du TDAH

  • Conclusion haletante


Bonjour les Douceurs,

Nous sommes mardi, je suis à la Bibliothèque universitaire et j’attaque cette longue lettre que je compte vous faire parvenir vendredi soir Inch Allah. Je me suis engagée sur Instagram à vous l’envoyer, alors je me mets une grosse pression parce que j’ai trop peur de vous décevoir.

Ça fait des mois que je réfléchis à cette série sur le TDAH, les idées fusent à toute vitesse quand je prends le métro ou quand je me brosse les dents. En fait, dans ma tête, tout est déjà écrit, ça ressemble à une spirale dans laquelle les idées cohabitent et circulent de façon horizontale, se répondent les unes les autres et procurent en moi un enthousiasme délirant. Maintenant, le plus dur reste à faire : rendre cela linéaire pour vous le communiquer.

Je vous écris ceci alors que je suis submergée par une liste de tâches que je me sens incapable de hiérarchiser. J’ai un exam jeudi, je dois derush le prochain épisode de Folie Douce, racheter des sacs poubelle, écrire mon prochain livre, prendre des places pour le spectacle de Drag Race France et étendre le linge. Hier soir, la somme de ces échéances m’a faite sangloter. Bon, je suis en SPM.

Je vous écris ceci grâce à un savant dosage de café et de CBD, élaboré par moi-même au fil des ans, et la playlist « Deep Focus » de Spotify à fond dans mon casque - une fille assise en face de moi renifle toutes les trois minutes et produit dans mon cerveau le même effet qu’un cor de chasse soufflant à deux centimètres de mon conduit auditif.

Voilà. Je viens de partager avec vous quatre façons de dire que j’ai un TDAH sans vous dire que j’ai un TDAH.

Je n’ai pas le droit de manger cette pomme dans l’enceinte de la bibliothèque, OK ?

Il y a trois ans, avant que mon psychologue en TCC ne me suggère ce diagnostic, j’aurais dit : je suis anxieuse, désorganisée, hypersensible et chiante. Non, en fait, je n’aurais rien dit, j’aurais fait semblant d’être une femme neurotypique délivrant son expertise dans le plus grand des calmes.

Sauf que toute ma vie, j’ai été une personne neuroatypique souffrant d’un handicap invisible. Mais ça je ne l’ai compris qu’à 42 ans. Pourquoi ? Parce que je suis une femme. Et que comme toujours, quand il s’agit de santé, les femmes sont discriminées.

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