Savoir écouter son intuition, avec Cécile de France
Où vous pourrez écouter un nouvel épisode de Folie Douce avec l'imperturbable Cécile de France et, comme toujours, lire une revue de presse fraîche et dispose (contrairement à moi).
Pas le temps de lire ? Allons droit au but :
Bonjour les Douceurs,
Je sors tout juste de ma semaine de partiels (en L2 de Psychologie à Paris 8 pour celleux qui n’auraient pas suivi, je ne les blâme pas, moi-même je peine à me suivre) et franchement, je suis épuisée. Mon cerveau ressemble à un dossier de plusieurs gigaoctets qu’on tenterait de télécharger en ADSL.
Je rêve de forêt, de silence et de siestes longues comme des week-ends d’hiver.
Pourtant, ça bouillonne. J’ai passé deux semaines à me retenir de commenter les incendies à Los Angeles, la mort de Le Pen, les saillies mascu de Mark Zuckerberg (que personne n’a mieux analysées que ma brillante consoeur Isabelle Sorente) l’actualité qui brûle de partout et donne envie d’écrire mille pages. Mais je m’économise. Parce que je veux revenir en forme et vous offrir la semaine prochaine une lettre qui prendra le temps de respirer et de réfléchir en profondeur.
Vous me connaissez, je n’ai pas chômé pour autant. Je viens de mettre en ligne un épisode de Folie Douce réconfortant comme un bouquet de mimosa : mon invitée est Cécile de France, qui est à l’affiche de Par Amour, film de Élise Otzenberger qui m’a beaucoup plu et qui sort aujourd’hui.
Cécile est une immense star et je vous avoue que j’ai senti chez elle une capacité rare à éluder les questions qui grattent. Et c’est en soi une leçon. Elle incarne comme personne l’intuition et la simplicité comme protection, deux piliers de sa santé mentale qui a l’air indestructible. Dans cet épisode, on parle de comment se protéger du narcissisme (il est partout, on le sait), mais aussi de psychanalyse et de ménopause. Vous aller adorer.
Je veux aussi vous dire merci. Vous êtes plus de 13.000 à me lire chaque semaine, à me soutenir et à m’accompagner dans ce projet. C’est grâce à vous que tout cela est possible, y compris la licence de psycho d’ailleurs.
On se reparle vite, et en attendant, n’oubliez pas que ça échange et ça soigne dans le Chat des Douceurs. Pour nous rejoindre, n’hésitez pas à choisir l’abonnement premium, vous ne le regretterez pas, promis.
Allez, je file faire une sieste. Prenez soin de vous et prenez votre temps.
Lauren
PS : Allez bien scroller tout en bas, il y a une revue de presse très qualitative et l’annonce d’un événement à Brest où j’ai hâte de vous retrouver.
Description de l’épisode :
La comédienne Cécile de France est aujourd’hui l’invitée de Folie Douce. Dans Par amour, réalisé par Élise Otzenberger, elle joue Sarah, une mère qui va être confrontée par son fils à l’ébranlement de ses certitudes, et peut-être même au surnaturel. Au micro de Lauren Bastide, elle évoque cette femme sur laquelle pèse une forte charge mentale et qui écoute son intuition, sa “part animale”, pour aller à l’encontre des injonctions sociale et médicales et se mettre à l’écoute de son enfant, sans le pathologiser.
Approchant son métier consciencieusement et avec sérieux, Cécile de France s’est éloignée d’un star-system trop narcissique et raconte son rapport à l’art et à la célébrité. Elle entretient un lien instinctif à la nature, et à ses rêves, qu’elle rapproche du travail psychanalytique. Cécile de France évoque aussi son enfance, dans le bar tenu par ses parents libertaires. Comédienne de plus de 50 ans, elle évoque la solitude que l’on peut ressentir face à la ménopause ; estimant qu’en tant que personne publique, elle se doit de s’affirmer, elle refuse toute modification de son physique, et préfère parler d’une beauté de l’âme plutôt que juvénile.
Bonne écoute, et n’hésitez pas à mettre des étoiles et à me faire tous vos retours sur les réseaux sociaux !
La revue de presse de Folie Douce :
Ces articles du Monde « La santé mentale sans consentement » en trois volets, qui enquêtent sur les conditions d’hospitalisation psychiatrique forcée en France, concernant 75 000 adultes par an. Ce premier article fait état de la vision sécuritaire déployée dans certaines unités de soins intensifs. Le suivant décrit comment se déroulent les audiences où des magistrat·es vérifient la régularité de la procédure d’hospitalisation sans consentement. Le dernier rend compte de la complexité du lien entre le Droit et l’usage de la contention pour les patient·es hospitalisé·es sans consentement. Si le sujet vous intéresse, je vous invite à (re)lire cette ancienne édition de ma newsletter, où je m’entretiens avec Mathieu Bellahsen, psychiatre et auteur d’Abolir la contention. (Les personnes abonnées premium ont désormais accès à toutes mes archives dans Substack : ici)
Le podcast The Telepathy Tapes qui explore les capacités des personnes autistes à communiquer autrement, notamment par la télépathie. Des épisodes passionnants qui renversent les aprioris sur les liens qui peuvent se créer sans que la parole intervienne.
Cet article de Mediapart qui révèle le manque d’efficacité du numéro national de prévention du suicide 3114. Plusieurs usagers ayant été confrontés à des réponses inadaptées à leur détresse, dénoncent le manque de formation des répondants, ainsi que les longs temps d’attente. Les répondants interrogés dénoncent eux, le manque de moyens.
Cette vidéo de Blast qui fait état de l’augmentation de la détresse au travail et ses conséquences. La journaliste Salomé Saqué reçoit les sociologues Denis Colombi et Nicolas Framont pour comprendre comment et pourquoi les structures imposent des rapports de domination et comment penser son quotidien pour espérer le changer.
Cet article sur La pythie vous parle de Liv Stromquist, roman graphique qui a beaucoup plu à l’équipe de Folie Douce. Avec ironie, elle critique les théories du développement personnel (bien plus ancien qu’on ne le croit !), en dénonçant sa proximité avec le néolibéralisme par son caractère culpabilisant.
À venir : Le festival Longueur d’ondes qui aura lieu à Brest du 29 janvier au 2 février 2025. J’aurai le plaisir de participer à la table ronde « Amplifier les voix féministes » samedi 1er février aux côtés de Charlotte Bienaimé, Victoire Tuaillon et Mame-Fatou Niang animée par Marie Barbier, co-rédactrice en chef de la revue féministe La Déferlante. Mais j’aurai aussi l’honneur d’y recevoir dimanche 2 février Charlotte Bienaimé, pour un enregistrement en public d’un épisode de Folie Douce.
Si vous voulez être au courant de toutes les actualités de Folie Douce, et voir des vidéos des coulisses des épisodes :
Folie Douce donne la parole à des artistes, des militant·es, penseur·euses pour explorer leur parcours de santé mentale à la lumière de leur travail artistique ou politique. Ce podcast a pour vocation de faire émerger des récits à la première personne. Les propos de ses invité·es n’ont pas valeur d’expertise. Le terme « folie » est employé ici à des fins de renversement du stigmate et de réappropriation d’une identité habituellement imposée et marginalisée.
Si vous traversez un moment particulièrement difficile, vous pouvez appeler le 3114, des personnes formées vous écouteront et vous orienteront.
Merci pour l'épisode. Un plaisir de vous écouter échanger.
Petit commentaire sur la description de Cécile de France dans le texte ci-dessus. Il est écrit : "Comédienne de plus de 50 ans"
Dans l'épisode, il me semble que Cécile dit ne pas avoir 50 ans. Et d'après Wikipédia, elle en a 49. Cela reste un détail mais bon certains pourraient trouver ce détail important.
Bon courage pour la période chargée Lauren 💪