La question de l'utérus
Où je vous emmène avec moi dans le cabinet de ma gynécologue, de ma dentiste aussi, et où je comprends pourquoi j'ai commencé à poser une question chelou en boucle il y a dix ans.
Pendant huit ans, dans mon précédent podcast, La Poudre, j'ai posé à toutes les personnes que j'ai interviewées la question : “Comment vous entendez-vous avec votre utérus ?” Cette formulation m’a sauté au cerveau au moment où je concevais l’émission, quand je réfléchissais aux questions récurrentes que je voulais poser aux femmes dans mes entretiens.
Comment vous entendez-vous avec votre utérus ?
Elle est awkward, cette question, on ne va pas se mentir. Je ne savais pas très bien pourquoi je la posais. Pourtant, je m'y obligeais à chaque fois. Elle me semblait importante. Parfois je me disais qu'elle était transphobe, intrusive, qu'elle avait tendance à renvoyer les femmes vers la maternité. Mais j’ai continué à la poser coûte que coûte, à tout le monde. Quelque chose me disait que cette histoire d’utérus avait des réponses à m’apporter.
Je viens de comprendre maintenant, dix ans après avoir écrit cette phrase pour la première fois dans un petit carnet de cuir noir intitulé “Idées La Poudre”, pourquoi je la posais à chaque fois.
J’ai compris la semaine dernière. Dans le cabinet de ma gynécologue.
Je vais tout vous raconter, en me débarrassant de l’idée que ce témoignage serait impudique ou plaintif. Parce que je milite pour un monde où la vulnérabilité est un point de vue politique. Alors, accrochez-vous, vous vous apprêtez à ingérer une énorme bolée de vulnérabilité.
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