Enfin Seule (Avec vous) #1 : Le jour où j’ai oublié les recluses

Où je vous embarque dans les coulisses de "Enfin Seule", mon livre qui sort dans pile 5 mois. Une série de lettres et d'audios avec moments croustis et petits spoilers. Let's go.

Bonjour les Douceurs,

Je commence aujourd’hui une nouvelle série de lettres, réservée aux abonné·es payant·es de La Douceur. Bienvenue dans la première édition de “Enfin Seule (Avec vous)” à pile J-5 mois de la sortie de mon prochain livre.

Je l’ai pensée comme une sorte de journal de bord qui raconte les étapes qui précèdent la sortie d’un livre et vous fait découvrir des passages en avant-première. C’est une petite expérimentation pour celles et ceux qui suivent de près mon travail. Je pense que je ferai une dizaine de numéros d’ici la sortie, le 18 septembre, aux éditions Allary - qui m’accompagnent, pour ce troisième essai, avec beaucoup de bienveillance et de talent.

J’ai eu cette idée en partageant avec vous une anecdote, cette semaine, dans l’espace Notes (auquel on peut accéder en téléchargeant l’application Substack, qui remplace très avantageusement Instagram sachez-le). J’ai hésité avant de faire cette note, parce que je m’y révélais dans ma vulnérabilité. Mais vous l’avez rendu viral (bon, “viral” sur Notes, ça veut dire 200 likes lol) et surtout vous avez été nombreusesx à répondre des mots qui m’ont fait un bien fou.

Je me suis dit que c’était ça, que je voulais déclencher ici : un dialogue authentique. Vous raconter ce que ça me fait, de publier, combien ça me fragilise, combien ça m’exalte. Et aussi partager avec vous des passages en format audio (paraît que j’ai une voix de podcast).

Donc, deux fois par mois vous aurez :

• le récit des coulisses et les infos autour de la sortie du livre en avant-première

• un extrait du livre en audio

• + à chaque édition, parce que je suis pas le centre du monde, je vous glisserai une liste de recommandations culturelles : livres, séries, podcasts que j’ai lus, vus, écoutés et aimés ou, comme cette semaine, une revue de ce que j’ai kiffé sur Substack.

Si ça titille votre curiosité, vous savez ce qui vous reste à faire :

Merci de me permettre d’investir cet espace de créativité. La série commence fort, je suis émue de vous embarquer avec moi en coulisses.

Allez, je retourne réviser mes partiels (car, oui.)

Prenez soin de vous et prenez votre temps,

Lauren

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SOMMAIRE

1. Enfin Seule, (Avec vous) #1 : “Le jour où j’ai oublié les Recluses”

2. Les premières pages de Enfin Seule en exclu mondiale (et en audio)

3. Une revue de ce que j’ai lu d’excitant cette semaine sur Substack.

4. Un point agenda

5. Liens vers les derniers mini-épisodes de La Poudre et Folie Douce.

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1. Enfin Seule (Avec vous) épisode 1 : Le jour où j’ai oublié les recluses

📍Juste après ça, je vous lis un extrait d’Enfin Seule, en audio, que vous pourrez retrouver dans l’onglet Podcast (réservé aux abonné·es payant·es).

La toute première page de mon tout premier carnet pour Enfin Seule, écrite il y a plus de deux ans. (Saurez-vous retrouver le chien heureux dans cette image?)

Il y a quelques jours, je suis allée présenter Enfin Seule aux équipes commerciales, qui vont en librairies présenter les nouveaux livres à chaque rentrée littéraire. C’est une étape importante. Le moment où le livre sort de sa tanière pour s’étirer au grand jour.

Je n’avais pas trop préparé. Juste griffonné quelques pages dans mon carnet, dans le train aller. Quand ce fut mon tour, j’ai commencé, comme dans le livre, en racontant ce soir où je me brossais les dents dans ma salle de bain et où je me suis sentie vraiment bien. Vraiment bien seule. Enfin seule.

Iels ont ri. J’étais lancée.

J’ai développé en parlant avec de grands gestes, en donnant trop de détails, en faisant des blagues et en devenant rouge comme à chaque fois que je m’emballe trop. Je voyais les femmes de ma petite audience acquiescer et sourire. Je me sentais grisée, confiante, portée par mon sujet. Je déroulais mon sommaire, citant mes sources et mes inspirations. J’en étais au chapitre 6 (sur 8) quand mon éditeur m’a mis la main sur le bras gentiment en me disant que je devais conclure, j’avais largement dépassé les dix minutes imparties. Qu’importe, j’étais contente, j’ai bouclé en deux phrases. Ciao merci.

Quand soudain, alors que je remballais, l’un des représentants a levé la main.
— Oui ?
— Vous avez oublié quelque chose, me dit-il.
— Ah oui, quoi donc ?
— Vous avez oublié les recluses. Des femmes qui s’enfermaient seules volontairement dans des cellules au 12ᵉ siècle.